VLAD IN TEARS - Hide Inside
- Ale
- il y a 2 jours
- 3 min de lecture

Genre : Dark Rock Alternatif
Pays : Italie
Label : Metalville
Date de sortie : 01/08/25
Malgré déjà près de deux décennies sous la ceinture et une dizaine d’albums, je ne peux mentir et prétendre que Vlad In Tears ne m’a jamais trop attiré. Peut-être à cause de la direction artistique prise par le groupe, me paraissant plutôt clichée et un peu ringarde… y compris en 2007, lorsqu’ils sont sortis de terre. Le fait que ce "Hide Inside" sorte une petite année seulement après "Relapse" ne m’inspire guère plus de confiance. Pourtant, une écoute distraite afin de trouver mes prochaines chroniques m’a amené vers les singles de ce nouvel opus… me donnant l’envie de leur donner une chance. Et si j’étais passé à côté d’une pépite pendant tout ce temps ?
Pépite est peut-être un terme fort, mais assurément on est loin de l’ennui redouté. Les titres de ce Hide Inside sont puissants et épiques, presque lyriques, et souvent riches en émotions. Le chant est clair, fort et doux à la fois… vulnérable d’une certaine façon. Une définition qui trouve son apogée sur "No More Fear", mais qui se distille pratiquement une chanson sur deux. Le titre "Your Trace", comportant la présence de Dog Eat Dog, est un poil plus musclé… surtout grâce à la véritable moissonneuse-batteuse qui sert de support tout au long du morceau. On sera surpris (ou pas trop) de trouver un passage rappé en guise de pont, fleurant bon la fin des années 90 ! "Living Nightmare" change encore de registre avec sa guitare se transformant cette fois en sulfateuse. Plus sombre et lourd, il offre un peu de peps bienvenue, malgré qu’aucun morceau ne soit foncièrement mollasson. Il a des relents légèrement "indus moderne", un genre qui, d’habitude, ne me plait pas forcément car trop sage. Mais ici, ça évite de tomber dans le hors-sujet total, tout en apportant une petite couche de variété. "Touch Me" fait l’inverse, en diminuant fortement le tempo pour encore accentuer sa force de frappe. Le chant est plus lancinant, renforçant encore ce côté "lent" et "trainant". "Let Me Love You" est également une cover des plus sympathiques, et qui fonctionne beaucoup trop bien avec les textes romantiques de Vlad In Tears, même s’il est curieux que la cover soit prise en sandwich en plein milieu de l’album.
En vrac, il y a aussi "Empty" qui est plutôt un beau morceau, évoquant des sentiments très humains et souvent douloureux… se traduisant par un final explosif, très à propos ! "My Wake" revient vers la gratte bien râpeuse et lourde, même si le chant demeure plutôt lumineux, un poil trop sans doute face aux riffs gras. "Tomorrow" est un excellent earworm, tant par la boucle entêtante qui se déploit lors du chorus comme via la façon de chanter de Kris Vlad (tant sur les refrains qu’en dehors d’ailleurs). Et c’est encore un titre qui a une belle patate ! "Hide", qui vient boucler l’album, est un simple épilogue à la guitare sèche, où le chant ne s’emballe pas et se veut cajolant. Un peu trop classique à mon goût, mais pas foncièrement mauvaise.
Somme toute, je me considère réconcilié avec Vlad in Tears ! Certes, la deuxième moitié de cet album est moins composite que la première, et de façon générale : le groupe ne réinvente pas grand-chose (à croire que c’est devenu peine perdue dans le metal de manière plus globale… en dehors de quelques gimmicks du moins). Mais ce qu’ils font, ils le font bien. Et ils titillent une fibre nostalgique différente : celle de la génération précédente plus que celle de nos grands-parents. Et sachant que le groupe est parfois listé (à tort selon moi) dans la catégorie du Heavy, ça fait rudement plaisir qu’il s’adresse plutôt aux 90s/2000s kids qu’aux boomers du metal. Rien contre eux bien sûr… Mais ils sont déjà tellement gâtés !