POWERHILL - Generation X
- Ale
- 11 sept.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 sept.

Genre : Farm Metal
Pays : Suisse
Label : Dr.Music Records
Date de sortie : 27.06.2025
Le parcours de Powerhill semble assez étrange. Un petit tour par le Metallum prétend que le groupe existe depuis pas moins de vingt-cinq ans ! Le groupe a sorti une demo du nom de « Demo » en 2005, un single l’année suivante, pour ensuite ne plus donner de signe de vie durant une décennie. Ils se sont reformés en 2017, ont sorti deux singles en 2019, deux autres en 2021, et enfin un vrai premier EP en 2022 ! Après ce qui semble être moult péripéties, c’est donc le tout premier opus en bonne et due forme de Powerhill que l’on découvre cette année. Il en aura fallu du temps ! Avec ce parcours semé d’embûches, on oublierait presque que le groupe se revendique fièrement comme l’inventeur du "farm metal". Si je m’attendais à un délire en mode Appalachian Anarchy (dont internet ne semble toujours pas être d’accord s’il s’agit d’un vrai groupe ou d’un projet généré entièrement ou partiellement par IA), c’est-à-dire un bail de rednecks… il n’en est rien. Comme souvent lorsqu’on colle un qualificatif devant "metal", c’est plus pour évoquer une thématique ou une esthétique qu’un genre à part entière. On salue le pirate metal, le viking metal et le war metal pour l’occasion.
Bref, que valent ces quarante minutes de farm metal ayant mis 25 ans (ou 15, chacun sera juge) à sortir ? Bah c’est plutôt pas mal, ça s’écoute bien et il y a des titres rétro à souhait aux refrains diablement efficaces, avec des ponts aux petits oignons comme ils se doivent et un côté volontiers épique qui émanent souvent de cette concoction bien connue. Vous voyez le souci… ? C’est que le côté "farm metal", comme je le craignais, est plus un gimmick qu’autre chose. Certes, je ne m’attendais pas vraiment à entendre des bruits de vache (mea culpa : il y en a sur "Mad Cow City" ! ) ou le tchick-tchack d’une moissonneuse-batteuse, mais peut-être un peu de banjo ? Des cuillères ? Même juste une bête guitare sèche ! Au final, on a juste des clips artisanaux et plutôt funs, et des paroles qui parlent de tracteurs ou de feu de camp… de temps en temps seulement. Musicalement ? On est sur du hard rock/heavy plutôt classique. De bonne facture, ce qui est déjà vraiment cool pour un premier album qui aura eu le plus grand mal à sortir !
Ce serait tout de même dommage de ne pas apprécier les morceaux pour ce qu’ils sont : "My Mood" et "The One I Wanna Be" sont vraiment de jolis titres, avec des paroles plutôt candides mais qui font mouche. "That’s Fine" est une power ballad en bonne et due forme, tandis que "Fat Side" et "Powerhill" nous passent à la moulinette avec un ensemble festif et puissant. Pas aussi expérimental ou barré que je ne l’aurai espéré donc… mais quand même bigrement sympathique. On espère qu’un second opus suivra malgré tout, maintenant que le premier pas a enfin été accompli. Le quintet peut déjà en être très fier !





