MOB RULES - Rise Of The Ruler
- Ale
- il y a 6 jours
- 3 min de lecture

Genre : Heavy Power
Pays : Allemagne
Label : ROAR
Date de sortie : 22.08.25
Une fois n’est pas coutume (mais ça arrive quand même très souvent) : je n’avais aucune idée de qui pouvait bien se cacher derrière le nom "Mob Rules", alors que le groupe a pour ainsi dire mon âge. Mais comme il est tout aussi commun pour mes chroniques : quelques éléments très accessoires ont titillé ma curiosité. Mob Rules est le nom de l’un de mes titres préférés de Black Sabbath, la pochette de "Rise Of The Ruler" me rappelle Mortal Engines et Mad Max, et autant le power ne m’excite plus tant, mais le power plus musclé et véloce style Dragonforce trouve encore grâce à mes yeux (et oreilles). Aucune idée si le "heavy power" de Mob Rules s’en approche ou non, mais si le genre désigne au contraire un heavy plus à l’ancienne, école Helloween ou Blind Guardian par exemple, voire du Maiden, ça peut me plaire aussi. Mais trêve d’à-prioris… voyons voir ce que le sextet sapé comme des fans de steampunk post-apo a dans le ventre !
Visiblement, le terme "heavy power" flotte un peu entre les deux notions : pas totalement calqué sur les groupes mythiques du genre, mais quand même bien rétro. Et pas aussi démentiel qu’un Dragonforce, tout en ayant un peu de punch. La galette débute par une intro… au sens propre du terme : 1 minute 25 de voix-off qui nous plante le décor, comme si l’on venait de lancer une cinématique avant d’entamer l’aventure. Que l’on soit intéressé ou non par les histoires fantasques contées dans les titres estampillés power, ce choix nous parait un peu bizarre… mais sans doute moins que de lire le dos de la jaquette ou une interview pour capter le message de l’album. Soit !
"Exiled" est le vrai départ de l’album, et il ne perd plus de temps : les instruments rugissent, le rythme s’emballe, le chant vocifère d’un air presque menaçant… Ouf, on est partis ! C’est même un petit plaisir personnel que la voix, si elle reste claire, est un poil plus abrasive que chez d’autres groupes où le chant est cristallin. Et puis, tant qu’il y a de chouettes ponts, moi je suis content… Et Mob Rules rempli plutôt bien le cahier des charges. "Dawn of the Second Sun" est l’obligatoire titre un peu plus calme et posé, avec une petite guitare acoustique et un chant inspirant, qui se mute d’un coup d’un seul en morceau explosif et émouvant. La power ballad, qu’elle soit pour clôturer un album comme pour marquer une pause, c’est devenu bien cliché. Mais elle n’a rien de honteux pour autant, et ce serait malhonnête d’épingler Mob Rules pour ça… surtout que son refrain est quand même sacrément accrocheur ! Et le pont n’a pas à rougir non plus.
"Back To Savage Land" est peut-être le titre le plus lumineux de l’opus : d’une durée très raisonnable de moins de quatre minutes, le tout est très péchu et accessible, avec son ambiance de grosse épopée épique. Encore un pont bien dévastateur, et lorgnant vers le heavy metal sur "Trial And Trail Of Fear"… morceau qui poursuit "Back To Savage Land", avec plus de mordant et de frappe. "Providence" pousse à fond le chant clair, pour ne pas dire scintillant à ce stade, nous octroyant d’un titre bien kitsch comme on les aime (ou non !) dans le power. "Coast Of Midgard" est plutôt pas mal dans le style aussi, même si le rythme est plus maousse, les instruments plus ardus et surtout le pont est parmi les meilleurs du disque ! Et alors "Nomadic Oasis" est LE titre outrancier de la galette, qui tire en longueur pour déployer la réelle pièce de résistance. Il manque un peu de grandiose en comparaison à d’autres exemples plus illustres ("Keeper Of The Seven Keys" ou "Halloween", pour reparler d’Helloween), mais il fait son office sans sourciller.
Somme toute, on achèvera en disant que si le power peut parfois m’ennuyer, cela reste un véritable plaisir coupable vers lequel je finis toujours par revenir… Et y’avait certainement bien plus médiocre que Mob Rules pour épancher ma soif. Le groupe ne vous réconciliera pas avec le genre si ce n’est pas votre truc, mais il se hisse sans peine vers la moyenne haute pour celles et ceux qui ne peuvent s’en passer !





