SOLACE - Further

Genre : Stoner Metal

Pays : Etats-Unis

Label : Magnetic Eye Records

Date de sortie : 22/08/25

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C’est finalement plutôt étrange d’avoir mis si longtemps à me mettre à l’écriture de cette chronique du dernier né de Solace… deux mois quand même ! C’est étrange non pas parce que j’apprécie le groupe (comme souvent : il m’était inconnu avant de lancer l’album), mais parce que je suis passionnément amoureux des albums qui sortent chez Magnetic Eye. Je n’écoute évidemment pas tout, mais tout ce que j’écoute me charme toujours beaucoup. Et puisque ce « Further » signe en vérité le 25^ème anniversaire du premier opus du groupe, il était d’autant plus engageant de les découvrir sans tarder. Un premier album n’est pas toujours exempt de défauts, loin de là, et n’est pas spécialement gage de grande qualité. Mais sachant qu’il s’agit généralement du premier contact entre un artiste et le reste du monde, on ne peut qu’imaginer la pression et l’envie de bien-faire qui émane lors de la conception d’un tel album. En clair : sorry les gars d’avoir pris autant de temps, alors que rien n’avait de quoi spécialement me faire flipper. On dira que la rentrée est simplement passée par là.

Ce que l’on note d’emblée, c’est que le groupe ne s’est pas contenté de ressortir son dix-titres originel (qui n’en avait d’ailleurs que huit à la base, garni de deux covers en plus pour sa version européenne). Ici, on nous gâte avec quatorze chansons en tout, soit une heure et demie de musique, rien que ça ! Il faut dire que la discographie du groupe est un poil maigre, et le temps d’attente entre chaque album plutôt long. Autant mettre les petits plats dans les grands pour une occasion si spéciale. Comme de coutume : les titres sont longs, riches et généreux, avec une gratte bien grasse. Ils sont en revanche plutôt bavards pour le genre, non pas que ce soit un problème. Et de nombreux morceaux nous gratifient de beaux bridges bien gouleyants, en atteste « Black Unholy Ground » par exemple. Et pas que des ponts d’ailleurs… Le hook de « Whistle Pig » est fabuleux aussi, et SES ponts sont endiablés ! Le groupe se permet aussi, bien sûr, d’être plus mastoc aussi, en atteste le plus lourd et lent « Followed », l’un des titres les plus longs de l’album, qui prend son temps pour nous asséner de belles paires de claques !

On pourrait aussi souligner la frénésie outrancière de « Angels Dreaming » ou « Heavy Birth/2-fisted », notamment le chant furieux qui s’emballe totalement sur ce dernier ! Certainement le titre le plus explosif de la galette. Le pont de « Suspicious Tower » est excellent et des plus appréciables aussi. Les deux covers sont de bonne facture aussi, et accomplissent ce que j’aime le plus dans une cover : laisser reconnaissable l’originale, tout en se réappropriant totalement le titre à la sauce du groupe. « We Bite » des Misfits restant résolument punk cela dit… mais je ne vais pas m’en plaindre évidemment ! Pour l’occasion, on a aussi une cover jamais sortie de Lynyrd Skynyrd (« On The Hunt ») et même un petit bout de leur premier EP avec « Dirt » (fulgurant morceau qui ne pâlit pas face au reste de l’opus proprement dit), « Funk Live in Tokyo 98 » et une autre version de « Heavy Birth/2-fisted ».

Somme toute, si cette ressortie est un poil avare en réelles nouveautés, on a quand même un très beau package couvrant la majorité des débuts du groupe, qui sonnent toujours prodigieusement bien. Et ça tombe bien en plus : c’est à la fois très facile d’accès si vous ne connaissez pas le groupe ou si vous êtes encore un peu frileux face au stoner (bande de fous va…)