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Image de Edz Norton
Ale

INSANITY ALERT - Bohemian Thrashody


Genre : Crossover Thrash

Pays : Autriche

Label : Season Of Mist

Date de sortie : 17.05.2024

 

Après cinq ans d’absence, on est en droit de se montrer un poil déçu d’un retour si timide de la part des thrasheux d’Insanity Alert. Un simple EP de quatre titres, tous parodiques comme son nom le suggère, pour une durée totale de douze minutes et quelques. Un peu faiblard, mais on n’occulte pas la possibilité que le groupe ait connu quelques difficultés depuis 2019, ou simplement que cet EP est annonciateur d’un véritable album à venir. Ou bien ils ont simplement voulu s’amuser, et c’est bien leur droit. Contrairement à ce que suggèrent la pochette et le titre de l’EP, seule une chanson vient rendre hommage et parodier l’un des titres les plus mythiques de Queen. Le reste, c’est du Iron Maiden, du Guns n’ Roses et… Du George Michael. Dix-sept ans après Seether quand même !

"Welcome To The Moshpit" ne cache absolument pas son statut de parodie, et reprend presque conformément le titre originel à la sauce thrash. C’est nerveux, puissant et volontiers grossier, mais aussi trois fois moins long que la source. Un poil dommage, sachant que l’intro autant que le pont des Guns contribuaient beaucoup au sel de "Welcome To The Jungle". "Beer In The Park" parodie de son côté "Fear Of The Dark”, et les paroles sont proprement hilarantes ! Et cette fois-ci… on a l’intro ! Le reste du titre est proprement dévastateur, et on imagine aisément le morceau devenir un classique en concert, que ce soit pour le clôturer comme pour assurer une petite pause. Le fait qu’il soit plus long (presque 4 minutes et demies) permet aussi de pleinement apprécier autant le gag que l’ambiance, ce que l’on n’avait pas sur le premier titre. "Beerless Fiesta" est donc une nouvelle parodie de "Careless Whisper", et troque totalement le côté sensuel (et gentiment niais) de l’originale pour proposer un véritable rouleau compresseur survolté, où le saxophone est remplacé par une guitare nerveuse, et le chant de feu George Michael est remplacé par des hurlements et des growls. C’est suffisamment fun et punk pour fonctionner ! Et là encore, le gag fonctionne… Ne serait-ce que parce que la bière fait partie quasi-intégrante de l’ADN du thrasheux. Le titre éponyme ne se risque pas non plus à suivre la durée originelle de "Bohemian Rhapsody" , mais une fois encore : on a droit à l’intro, bien qu’un poil raccourci. Et là encore : difficile de ne pas esquisser l’un ou l’autre sourire idiot face au délire tragi-comique présenté devant nous ! Le protagoniste redoute le moshpit… alors que le titre est calibré pour ! Difficile de faire plus bordélique que l’originale pourtant, mais Insanity Alert a réussi l’impossible. Et en même temps… N’est-ce pas là l’autre essence clé du thrash : foutre le boxon, si possible de manière mélodieuse, mais au pire en démolissant tout sur son passage?

Vous l’aurez compris : cet EP n’a aucune prétention si ce n’est celle de faire rire. Par les clins d’œil évidents qu’il fait à ses auditeurs, certains de connaitre les quatre titres parodiés. Mais aussi par ses paroles d’une géniale bêtise, recyclant les us et coutumes un poil clichés des metalleux (comprenez : la bière et les pogos). Rien d’inoubliable, mais de quoi nous décocher un sourire en concert, ou au milieu d’un playlist.



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