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Interview avec Sara & Rocco - Messa

  • Alice
  • 15 mai
  • 12 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 mai



Sorti en avril 2025, The Spin explore de nouvelles textures pour Messa, mêlant leurs racines doom avec des sonorités marquées par les années 80. Plus audacieux et construit que jamais, l’album trace une trajectoire singulière. Au travers de cet échange, Sara (chant) et Rocco (batterie) nous embarquent dans les coulisses de sa création :

Pour commencer, The Spin marque une nouvelle direction avec une forte influence issue des années quatre-vingt. Qu'est-ce qui vous a amené à explorer ces sonorités après la sortie de “Close” en 2021 ? Rocco : À chaque nouvel album, nous choisissons d’explorer des influences différentes. Pour Close, par exemple, nous nous sommes concentrés sur la musique elle-même, en jouant de nouveaux instruments et en expérimentant des sonorités. Cette fois-ci, nous avons décidé d’essayer quelque chose de nouveau. On s’est dit : “Okay, essayons d’enregistrer quelque chose avec une ambiance des années 80.” Donc on a intégré de nouveaux instruments comme les synthétiseurs, on a modifié un peu le son de nos instruments, mis plus de reverb surtout sur la batterie et on a essayé plein de choses différentes. Puis nous aimons beaucoup différents styles de musique des années 80, c’est une époque très riche avec de nombreux groupes emblématiques, il y a qui reviennent et qui plaisent à tout le monde, par exemple : The Cure, Boy Harsher, Killing Joke… Il y en a plein d’autres ! Mais on s’est vraiment concentrés sur ces groupes qui ont une ambiance sombre, et on a essayé de capter ça et s’en inspirer. Les années 80, c’était une époque super variée : tu pouvais passer de Bathory à Cyndi Lauper (rires), c’est fou. Nous, on a vraiment voulu se focaliser sur cette atmosphère sombre et l’intégrer à notre manière de jouer. Voilà, ce qu’on a voulu faire.

C’est sûr il y a tellement de groupes issus de cette période ! Il y a des groupes plus “heureux”, parfois des groupes plus sombres. Ces influences sont-t–elles aussi dues car tu écoutes beaucoup de musique des années 80’s en ce moment ?  Rocco : Je ne sais pas pour les autres membres du groupe, mais moi j’ai toujours écouté des trucs des années 80. Pas tout le temps, pas en boucle, mais régulièrement. Par exemple, l’album ”Pornography” de The Cure, je le réécoute au moins une fois par an. Donc oui, on aime vraiment cette période musicalement, et on s’est dit : “Allez, tentons quelque chose dans ce style” !

(Sara rejoint l’interview en cours de route, après un petit souci technique) - Nous étions en train de parler des influences des années 80 que l’on retrouve dans The Spin. Je ne sais pas si tu veux ajouter quelque chose, ou on peut passer à la suite ?  Sara : Je voudrais dire quelque chose, peut-être brièvement. Je ne sais pas exactement ce que Rocco a dit, mais on a tous des visions différentes de ce que représente la musique des années 80. On sait qu’on peut y puiser énormément de genres, d’albums, d’œuvres… C’est une culture immense. Si je devais choisir deux disques qui m’ont vraiment influencée dans l’écriture et les arrangements de “The Spin”, je dirais probablement “Night Time” de Killing Joke, et “From the Lion’s Mouth” de The Sound qui sont cruciaux.

Parfait, on a parlé justement de The Cure, Killing Joke en autres, ça complète bien la question. Pour avoir cette ambiance authentique des années 80, vous avez aussi rassemblé pas mal d’équipements et d’instruments originaux de l’époque. Est-ce que ça a été un défi de trouver tout ça, ou ça s’est fait assez facilement ? Rocco : Non, ça a vraiment  été un vrai défi (rires) ! Chacun d’entre nous a dû repenser sa manière de jouer, y compris Sara avec sa voix. Marco (basse), par exemple, joue maintenant à la fois de la basse et du synthétiseur c’est une approche technique totalement différente. De mon côté, à la batterie, j’ai compris que la formule idéale c’est “Less Is More. J’ai donc essayé de simplifier mes rythmes, de les rendre plus nets, plus lisibles. Tout ça nous a poussés à aller à l’essentiel, à chercher quelque chose de plus direct, plus précis.

Sara : Oui, je suis d’accord avoir une ligne directrice était importante pour nous. Nous voulons ne pas trop en faire et nous voulons éviter tout ce qui pourrait distraire de l’essentiel. “The Spin“ a été pensé dès le départ pour tenir sur un seul double vinyle, donc on a naturellement dû faire des choix, raccourcir certaines choses, aller à l’essentiel et être plus incisifs.  Résultat, les morceaux sont plus courts que sur nos précédents albums. Je crois que le plus long, c’est “The Dress“ (8 minutes 15), ou peut-être le dernier titre : “Thicker Blood“( 8 minutes 45). Mais globalement, oui, les morceaux sont plus compacts.

Rocco : C’était aussi important pour nous que l’album puisse sortir sur un seul vinyle, réparti sur deux faces. C’était un vrai point important pendant l’enregistrement.

Sara : Oui, il a vraiment été conçu pour tenir dans ce format.

L'enregistrement de The Spin semble avoir été très différent de vos albums précédents. Comment avez-vous abordé le travail en studio cette fois-ci ?

Sara : En ce qui concerne l’écriture et les arrangements, il n’y a pas eu tant de changements par rapport aux précédents albums, parce que nous avons toujours travaillé ensemble, dans la même pièce, en passant beaucoup de temps à peaufiner les morceaux. Ce qui a vraiment changé, ici c’est le processus d’enregistrement. Pour “Close“ nous étions dans une configuration très rapprochée : on enregistrait tous ensemble dans la même pièce, et comme la pandémie n’était pas encore complètement terminée, on voulait vraiment avoir cette proximité dans tous les sens du terme.

Pour “The Spin“, nous avons fait l’inverse. Chacun a enregistré ses parties séparément, souvent chez soi. Cela nous a permis d’être plus concentrés, plus précis, d’avoir le temps de bien réfléchir à chaque prise. Nous voulons vraiment nous concentrer sur nos instruments pour vraiment apporter cette touche des années 80’s.  On a aussi pris le temps de rechercher du matériel. On a demandé autour de nous, à nos amis, à nos familles… à toute personne qui aurait pu avoir encore des synthés ou du matos de cette époque (rires). On voulait que le son corresponde vraiment à ce qu’on avait en tête.

Pour le chant, il y aussi un changement notable : sur nos anciens albums, ma voix était plus fondue dans le mix. Sur “The Spin“, elle est volontairement mise en avant. C’est un choix assumé, très inspiré des années 80 où la voix est souvent très présente, très claire. Il y a aussi beaucoup de reverb sur les instruments, des synthétiseurs omniprésents... tout ça faisait partie d’une vision d’ensemble.

D’accord, c’est super intéressant. Je reviendrai après sur l’enregistrement de ta voix Sara, parce que ça a aussi été un vrai défi sur cet album. Mais d’abord : le fait d’avoir enregistré les instruments d’une manière différente, est-ce que c’est quelque chose que vous avez apprécié et que vous aimeriez conserver pour l’avenir ?

Rocco : Eh bien, ça dépend. Pour moi, en tant que musicien, c’était assez simple. J’avais juste besoin de mon click tracker, je bossais depuis chez moi, et j’allais au studio en sachant exactement ce que j’avais à faire. Peut-être que pour Alberto, c’était un peu plus compliqué, parce qu’il a l’habitude plus l’habitude de jammer et de construire les morceaux tous ensemble. Du coup, le fait de travailler chacun de son côté, c’était sûrement moins naturel pour lui. Mais bon, c’est un musicien incroyable, alors je suis sûr qu’il s’en est très bien sorti malgré tout. En tout cas, pour moi, c’était plutôt confortable comme façon de faire… Enfin, je parle juste pour moi là ! (Rires)

Pour toi Sara, ça a été un vrai challenge d’enregistrer ta voix sur cet album. Est-ce qu’aujourd’hui tu te sens plus à l’aise, ou est-ce que ça reste toujours un défi, que ce soit en studio ou en live ?

Sara : Je pense que la voix, comme n’importe quel instrument, en demande beaucoup. Mais la voix en tout particulièrement c’est quelque chose de très intime et puissant. Chaque concert que nous faisons est intense car je ressens vraiment tout. Il y a quelque chose de privilégié, presque magique dans le chant. La voix, c’est vraiment quelque chose d’unique. Même si ça peut paraître cliché, j’en suis très consciente, il y a quelque chose de très personnel, de vulnérable, c’est presque une mise à nu de partager sa voix et c’est ce qui me fascine depuis toujours. Chaque enregistrement a été un vrai défi pour moi pour être honnête. Parce que quand tu enregistres un album, tu y mets tout ce que tu as, tu donnes tout. Et parfois, il faut même revivre certaines émotions ou certaines expériences pendant que tu chantes. Donc oui, ça peut être difficile et cela dépend aussi beaucoup de ton humeur ce jour-là (rire). Mais je ne changerais ça pour rien au monde. Pour moi, c’est une manière profondément honnête de communiquer avec ton langage, mais aussi avec ton corps. En tout cas oui, c’était intense, comme à chaque enregistrement.

C’est aussi parce que les textes abordent des thématiques fortes, parfois pas faciles à chanter ? Est-ce que c’est dur de s’ouvrir autant ? 

Sara : Oui, je ne peux pas me détacher de ce que je chante. J’ai besoin de ressentir profondément ce dont je parle, que ce soit quelque chose de personnel ou bien une émotion, une expérience de quelqu’un d’autre. Ce n’est pas forcément toujours “moi”, ou ce que moi j’ai vécu. Je peux être inspirée par l’histoire ou la vie d'une autre personne, tu vois ? Mais l’essentiel, c’est que je dois vraiment me mettre à sa place. Il faut que je ressente ça à 100 %, sinon ce n’est qu’un exercice technique.  Je ne peux pas chanter quelque chose qui ne me touche pas. Il faut qu’il y ait une résonance, quelque chose qui m’atteint profondément, sinon ça ne marche pas. Peut-être que chaque chanteur a une manière différente de fonctionner, mais pour moi, c’est comme ça que ça fonctionne.

Les paroles de The Spin proviennent-elles uniquement de tes expériences personnelles, ou s’inspirent-elles également de livres, de films ou d’autres influences extérieures ?

Sara : Les paroles de “The Spin” viennent principalement d’expériences personnelles, ou d’expériences vécues par d’autres, comme je l’ai mentionné précédemment. Je ne dirais pas que les chansons sont inspirées par des œuvres spécifiques, mais il y a eu auparavant des influences, comme par exemple, sur le premier album “Belfry”, avec le morceau intitulée “Hour of the Wolf”, qui est effectivement un clin d'œil à un film d'Ingmar Bergman. En ce qui concerne la littérature, certains livres ont eu un impact, mais c’est surtout au niveau de la structure et de l’intention des paroles. J’ai toujours utilisé beaucoup de métaphores dans mes écrits, mais cette fois-ci, j’ai opté pour quelque chose de plus direct, plus brut, qui nous arrive "en plein visage". C’est ce qui différencie “The Spin” de nos précédents albums, et c’est quelque chose que j’ai voulu expérimenter : une approche plus franche, plus verbale, en abordant des thèmes comme le stress, l'anxiété mais d’une manière plus directe et sans détour.​​

Pourquoi avez-vous choisi le nom The Spin pour l’album ? Est-ce un album concept ?

Sara : Je ne pense pas qu’on puisse vraiment dire que c’est un album concept. Le titre est venu, il me semble, l’été dernier, pendant qu’on tournait le clip de notre premier single, “At Races”. À ce moment-là, on n’avait pas encore de nom pour l’album. Mais c’est souvent comme ça avec nous : il y a un fil rouge qui relie les morceaux entre eux, une forme de continuité qui finit par émerger naturellement. Et pour The Spin, c’est encore le cas. Toutes les chansons, d’une certaine manière, font partie d’une image plus globale. Même si cette image est surtout sonore dans un premier temps, elle forme surtout un ensemble cohérent.

La pochette s’intègre elle aussi dans cette vision globale. Tout est très lié, très symbolique. Ce qu’on aimait dans ce mot, The Spin, c’est qu’il est fort visuellement, mais aussi simple et universel. Il peut parler à tout le monde, quel que soit le langage. Il évoque une idée de cycle éternel, de mouvement circulaire, qui commence dans l’immobilité mais ne cesse jamais vraiment. On est tous pris dans une spirale, on tourne, on répète — et c’est exactement ça, The Spin. Quand on a vu la proposition d’artwork réalisée par Nico Vascellari, on a su tout de suite que c’était ça. L’image captait parfaitement cette idée, elle faisait sens à 100 % avec la musique et l’ambiance de l’album.

Et d’ailleurs, même musicalement, on retrouve cette sensation de rotation dans certains morceaux. Par exemple, dans “The Dress”, notre second single, il y a une forme de boucle, une spirale descendante, que ce soit dans le chant ou dans les guitares. On voulait vraiment que cette impression de vertige, de tournoiement, se ressente jusque dans la structure des titres.


Y a-t-il eu un morceau particulièrement difficile à finaliser ou à structurer pour vous sur cet album ? Un titre qui vous a vraiment challengés dans son écriture ou son arrangement ?

Sara : Je pense qu’il y a plusieurs morceaux qui ont été compliqués à arranger pour certains d’entre nous. Mais s’il y en a un qui a vraiment été difficile pour tout le groupe, c’est “Immolation. Honnêtement, on a vraiment galéré (rires). Je crois que c’est le morceau qui nous a le plus challengés, parce que c’était la première fois qu’on se confrontait à un équilibre aussi délicat. C’était compliqué de savoir quelle direction prendre, et on a changé les parties plein de fois. Au départ, le morceau était très différent, avec une structure beaucoup plus “directe”, puis on a fini par tout remanier. On a décidé que le début serait basé uniquement sur un duo piano/voix. Alors oui, on avait déjà utilisé du piano dans nos anciens morceaux, mais là, c’est vraiment la première fois qu’il devenait l’élément central, celui qui portait littéralement le morceau. Donc chacun a dû trouver comment s’intégrer à cette structure, quel que soit l’instrument. Même si, pour moi, vocalement, ce n’était pas la chanson la plus compliquée, parce que j’ai trouvé ma ligne assez vite une fois qu’on avait la base. Mais pour ce qui est des arrangements instrumentaux, je pense qu’”Immolation” a vraiment été la chanson la plus difficile à construire.

Rocco : Oui, parce qu’au début, le morceau ressemblait presque à une ballade un peu sombre, avec un esprit très années 70. Et quand on a décidé d’aller vers une ambiance plus 80’s, ça a tout changé. On sentait que c’était un bon morceau, mais il a fallu tout réarranger, et ça nous a pris du temps pour comprendre comment lui donner cette cohérence. Au début, on pensait partir sur quelque chose à la Phil Collins, mais ça ne marchait pas. Finalement, comme l’a dit Sara, on a opté pour un début épuré, uniquement piano et voix, et on a construit le reste à partir de là. Donc oui, je suis d’accord avec elle : “Immolation a vraiment été le morceau le plus difficile à arranger.

Oui, c’est intéressant ce que vous dites, parce qu’on sent qu’il y a toujours une forme de challenge dans votre manière de composer. Si on revient à vos deux premiers albums, on a l’impression qu’ils sont plus “ouverts” stylistiquement, peut-être parce que vous étiez encore en train de chercher votre direction. Tandis qu’avec “Close” et “The Spin”, on ressent une approche beaucoup plus affirmée, avec une vraie maîtrise technique et un son très construit. Est-ce que c’est quelque chose que vous avez envie de garder pour la suite, ou vous aimeriez revenir à quelque chose de plus libre, plus expérimental ?

Sara : Pour être honnête, on n’en a aucune idée (rires). Ce qu’on cherche toujours, c’est garder notre liberté. Et ça veut dire que quand il s’agit d’expérimenter, on ne se fixe pas vraiment de limite. Là, on est plutôt concentrés sur le live, la tournée et tout ce qui va avec. Mais sincèrement, on n’a aucune idée de ce qu’on va faire ensuite. On pourrait très bien décider d’expérimenter encore plus, ou alors… je ne sais pas, faire un album de doom traditionnel inspiré par Candlemass qui sait ? Les possibilités sont infinies, et c’est justement ça qu’on aime. Avoir cette vaste palette de choix, c’est quelque chose qu’on apprécie vraiment. Et honnêtement, on ne sait pas du tout ce que nous réserve l’avenir. Ce qui est sûr, c’est qu’on veut continuer à découvrir, à évoluer, et peut-être faire quelque chose de complètement différent. Nous verrons bien ce que le futur nous réserve ! 

Et peut-être qu’il y a déjà des idées folles dans un coin de votre tête ? Jouer avec un orchestre, tenter quelque chose que vous n’avez encore jamais fait ?

Sara : Je pense qu’on verra bien ce que l’avenir nous réserve. On a toujours cette envie de faire quelque chose de nouveau à chaque album. Ce dont je suis quasiment sûre à 99 %, c’est que le prochain ne ressemblera pas à “The Spin”. Il n’aura pas la même intention, ça c’est certain. Les gens changent, nous aussi. On a besoin d’élargir notre vision, de trouver un nouveau langage. C’est ce qui rend les choses intéressantes, stimulantes aussi, en tant que musiciens.

Oui, je comprends vraiment votre vision, c’est super intéressant ! Pour finir, vous jouez ensemble avec le même line-up depuis plus de dix ans maintenant quel est votre secret pour rester unis ?

C’est parfois c’est difficile, bien sûr comme dans toute relation. On a tous des personnalités différentes et on passe beaucoup de temps ensemble : à écrire, à tourner, etc. Disons que ce n’est pas facile de garder une bonne communication quand tu as dormi trois heures en trois jours ! (rires) Donc oui, il peut y avoir des tensions, c’est normal. Mais je pense que ce qui nous fait tenir, c’est d’abord qu’on partage une vision commune très forte et puis surtout, on était amis avant d’être collègues dans le groupe. Et ça, ça change tout. On parle beaucoup, on essaie de rester à l’écoute, de se comprendre… C’est ça qui fait que nous restons unis.

Merci pour votre temps pour cette interview ! Je pense qu’on pourrait facilement continuer à parler pendant des heures de ce nouvel album, tant son concept est fort et son niveau de détail est dense.. En espérant vous revoir très bientôt en concert. Je vous souhaite le meilleur pour la sortie !

Retrouvez Messa en live au Hellfest, dimanche 22 juin à 16h précises sous la Valley ! Le groupe sera également en tournée à l’automne aux côtés de Paradise Lost et Lacrimas Profundere : le 19 octobre à Lille (Tyrant Fest, L’Aéronef), le 20 à Paris (Élysée Montmartre), et le 21 à Lyon (La Rayonne).


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