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Image de Edz Norton
Ale

THE QUILL - Wheel Of Illusion


Genre : Hard Rock

Pays : Suède

Label : Metalville

Date de sortie : 29.03.2024

 

Hard Rock ? Suède ? Déjà on part sur de beaux auspices ! Les deux termes se marient presque toujours très bien ensemble. Actifs depuis une trentaine d’années, avec une dizaine d’albums dans le ventre ? Encore mieux ! On peut s’attendre à ce que le groupe maîtrise un peu son sujet ! Et le hard rock maîtrisé, même si ça sonne souvent un peu pareil, c’est aussi souvent bien sympa à écouter. Et, ça c’est vraiment de la veine, le groupe a eu le temps de se peaufiner et de trouver un peu son style… De quoi s’enthousiasmer donc !

Première pensée intrusive qu’il me faut immédiatement coucher sur papier : le sieur Magnus Ekwall a une voix plutôt atypique, qui me fait un peu penser à celle d’Ozzy. Aucune idée si de telles remarques sont déjà apparues dans le passé, où si c’est moi qui dois faire checker mes tympans abîmés par six ans de chroniques, mais on retiendra que le chant sort un peu des classiques… C’est cool ! Concernant l’album lui-même, il faut admettre qu’il est un peu inégal. Certains titres, comme la plage tutélaire ou  "Liber" sont très sympathiques, sans réellement sortir des sentiers battus. Alors que d’autres titres, principalement les plus longs, se démarquent réellement et proposent de belles prouesses qui méritent d’être soulignées. Commençons par la première power ballad, "Rainmaker" : quelques riffs de guitare au goût de noise rock pour ponctuer entre deux passages plus langoureux, et un chant lorgnant entre de puissants cris du cœur pendant le refrain, et une douceur fragile pour les couplets. Et bien sûr, le bon pont qui fait plaisir, histoire de dégager toute cette puissance accumulée. "Elephant Head" est plus commune, mais possède un chouette groove et un refrain des plus accrocheurs. "Hawk Hounds" ne s’offre pas le luxe d’être aussi long qu’il aurait pu l’être, mais le morceau reste étonnant par sa vibe très "stoner" finalement, avec son rythme lancinant, ses instruments davantage mis en avant, et son atmosphère presque post-apo. "The Last Thing" est à nouveau bien groovy et fait dodeliner des épaules, mais se veut plus qu’un simple road trip… le tempo est très souvent malmené pour amener une foultitude d’ambiances, jusqu’à totalement s’emballer à la toute fin tel un malheureux accident de la route ! On en vient à autant savourer des riffs répétitifs et entraînants comme à se retrouver dans une longue plainte douloureuse… En un seul titre ! Et ça fait plaisir, une fois encore ! Le titre final, "Wild Mustang", revient à cette vibe Stoner avec ses instruments traînant la patte, sa durée bien confortable et son ambiance posée. Extrêmement moody, calme… et donc subtilement planant. Toute la seconde moitié du titre est purement instrumentale, et offre une fin bien généreuse et calme pour doucement clôturer l’album par la petite porte.

Le groupe aurait sans doute pu proposer du très classique, et ça aurait fonctionner sans problèmes. Difficile de cracher sur du hard rock après tout, surtout bien fait. Mais le groupe parvient à y insuffler juste ce qu’il faut de diversité pour briser un peu la routine, sans se brusquer. Merci au stoner !



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