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Image de Edz Norton

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA - Give Us The Moon

Ale

Genre : Hard Rock

Pays : Suède

Label : Napalm Records

Date de sortie : 31.01.2025

 

Nous n’avions encore jamais attendu si longtemps pour un nouvel album de NFO. Mais pouvons-nous vraiment nous plaindre, quand nous avons eu la doublette "Aeromantic I / Aeromantic II" alors que nous étions encore en pleine pandémie ? Pouvons-nous vraiment nous plaindre quand la majorité des supergroupes ne sortent qu’un ou deux albums avant de se dissoudre ? Et pouvons-nous vraiment nous plaindre face à un groupe qui ne se contente clairement pas de s’amuser avec ses potes, mais propose en plus de grosses pépites à l’ancienne, des hymnes de stade qui n’auraient pas à envier aux plus prestigieux des groupes des 80s. On peut donc vous dire l’évidence même d’ores et déjà : oui, ce nouvel album était attendu. Et oui : il est plus que probable qu’il soit toujours aussi bon. Mais autant vérifier pour être sûr…

Le groupe nous gratifie à nouveau d’une ribambelle de titres lorgnant entre le générique de dessin animé des années 80 et le training montage. On commence sur les chapeaux de roue avec un "Stratus" épique à souhait, si lumineux qu’il pourrait bien nous éblouir. Mais alors que c’est déjà un pur bonbon qui s’accroche à nos tympans sans vouloir les lâcher, "Shooting Velvet" est encore plus diabolique : un exemple presque textuel d’un earworm, qui s’ancre durablement en bruit de fond, bien niché au sein de notre esprit. Quoiqu’il se pourrait bien qu’il se partage le trône avec plusieurs chansons de l’album, presque toutes pour dire vrai. A commencer par le titre qui poursuit : "Like The Beating Of A Heart", aux relents funky discrets mais goûteux, et un joli pont épico-langoureux.

On croirait déjà avoir atteint l’apogée, mais chaque titre semble vouloir faire mieux que le précédent. "Melbourne, May I ?" est pleine d’assurance et nous fait rouler des épaules tout en nous jetant des clins d’œil, des paillettes plein les yeux. "Miraculous" est tout aussi espiègle dans son intro, avec un synthé et une guitare hypnotiques et bondissants, pour un morceau plus posé, presque tendre. Avec un refrain toujours aussi délicieusement efficace, on ne va pas vous le répéter à chaque fois ! Et un pont grandiose, presque lyrique ! On aurait envie de vous parler de tout : "Paloma" est dinguissime aussi, étincellante et douce sans basculer pour autant dans le mollasson ou le larmoyant. "Cosmic Tide" revient vers le funk, en l’affichant plus franchement cette fois, avec une pluie d’effets qui partent en vrille ! La plage tutélaire revient vers l’épique, et un refrain simple et qui fonctionne toujours aussi bien. "A Paris Point Of View" est plus funky que jamais, et avec quelques paroles en français ! Bien sûr !  "Runaways" est la token power ballad, non pas qu’elle n’ait à en rougir cela dit. Elle garde du mordant malgré tout, et est douce et rêveuse, invitant à un voyage tranquille et nostalgique… le mot d’ordre de l’album, et du groupe dans son ensemble finalement ! "Way To Spend The Night" est peut-être la seule fausse note… et encore, ce n’est pas sympa à dire. Son refrain est plus agaçant qu’entrainant, et après toute cette salve de tubes dégoulinant de laque pour cheveux, le titre peine à s’illustrer. Ce qui n’est pas le cas de "Stewardess, Empress, Hot Mess, And The Captain Of Pain" (répétez ça dix fois pour voir…) Un titre bien long et généreux pour refermer l’album en beauté, où le groupe donne tout ce qu’il a pour un final puissant, planant et jouissif.

Beaucoup sont les groupes qui s’inspirent des glorieuses années 80, quand ils ne sont pas issus de cette génération là et continuent pourtant de tourner, et même de créer. Mais bien peu peuvent prétendre avoir ce kitsch réconfortant et hyper positif qui font la marque de fabrique de NFO. A ce stade, ils maitrisent totalement leur sujet, et parviennent à s’illustrer totalement et même à s’imposer parmi les plus grands. On s’en doutait mais… il n’y a rien à craindre. Le groupe gère totalement sa matière, et s’amuse de bout en bout… et nous aussi ! Tant pis pour celles et ceux qui espéraient quelque chose de différent : la démarche n’aurait sans doute pas tellement eu de sens.



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