SILVER DUST - Symphony Of Chaos
- Ale
- 30 mai
- 3 min de lecture

Genre : Theatrical Rock Metal
Pays : Suisse
Label : M&O Music
Date de sortie : 04/05/25
Comme souvent avec mes chroniques : je n’ai pas beaucoup de background sur le groupe du jour, si ce n’est que l’un des membres à la même veste rouge que moi et qu’ils ont joué avec des groupes sympas (Lordi, Moonspell, Battle Beast…) C’est voulu, évidemment, ça fait toujours plaisir de partir à la découverte. Et puisqu’ils me paraissent déjà bien sympathiques, officiant dans un genre que j’espère ne pas être du simple sympho déguisé (je me suis déjà assez souvent fait avoir avec le metal gothique !), je vais décortiquer cet album avec attention.
J’ai pu lire des confrères (que j’estime par ailleurs !) prétendre que "Symphony Of Chaos" est un poil trop foutraque… la citation n’est pas exacte, mais l’idée est que le groupe part un peu dans tous les sens, sans que les différents morceaux ne s’imbriquent réellement en un tout homogène. D’une part, je n’estime pas que ce soit forcément un défaut… c’est sympa d’avoir un album, concept ou non, qui raconte une histoire, qui renferme une atmosphère précise avec un début et une fin, qui exige presque que les titres soient écoutés dans l’ordre pour pleinement apprécier son fil rouge. Mais avoir une série de chansons plus disparates, dans laquelle on pioche un peu au hasard comme dans un sachet de bonbons, cela peut être très chouette aussi, et cela offre souvent des albums aux plaisirs multiples et variés !
D’autre part, je crois cela plutôt faux. Enfin… il est vrai que la drôle d’appellation "Theatrical Rock Metal" ne signifie pas grand-chose, et semble presque être un choix "à défaut" sensé reflété l’originalité du groupe. Sur ce point nous sommes d’accords. Mais les titres n’offrent pas un grand écart entre des genres opposés et qui ne vont pas ensemble non plus. Le cocktail est surprenant, nous prend régulièrement de court, mais parvient à proposer un tout assez efficace dont les mélanges audacieux sont souvent costauds et tonitruants, mais aussi régulièrement sacrément funs. En atteste la reprise de "Modern Times" de Charlie Chaplin sur "Masters of Fright" ! Ou l’histoire tragi-comique présentée sur l’ultime titre "bonus" : "Le Squelette Crâneur". Chantée en français, elle se présente presque comme une fable, et ne manque pas de mordant malgré ses paroles excentriques. "Goodbye" comporte également de petits passages en français à la toute fin, et s’illustre comme le titre sentimental de la galette. On trouvera ça un peu kitsch sans doute, mais le résultat fonctionne finalement pas mal avec l’ambiance déployée par le quatuor… et fait office de passage quasi-obligé pour tout groupe gothique qui se respecte !
Le reste de la galette n’est pas aussi osée, mais on comprend le genre dans lequel s’inscrit le groupe : il y a souvent du coffre, du grandiloquent, une idée de grand spectacle avec des chœurs et des sons de cathédrale (à défaut d’un terme plus précis). C’est le cas de la plage tutélaire notamment, ou "Lucifer’s Maze". Et ça reste des titres plutôt efficaces, avec une ambiance léchée et pas mal de puissance ! Somme toute, cette découverte de Silver Dust est très positive, et parvient à être plutôt fraiche malgré des éléments assez connus. Et, de mon point de vue en tout cas, la diversité proposée est assurément une qualité plus qu’un défaut. A voir si ce côté théâtral vous parle ou non !