top of page
Image de Edz Norton

PRIEST - Chaos

  • Ale
  • 16 juin
  • 3 min de lecture

Genre : Dark Synth

Pays : Suède

Label : Blue Nine

Date de sortie : 20.06.25

On ne s’attendait pas vraiment à ce que Priest ressorte sitôt de nouvelles tracks, même s’il est vrai que lors de notre interview coïncidant avec la sortie de Dark Pulse, Mercury ne cachait pas ses ambitions, notamment de compléter une sorte de trilogie entamée avec Body Machine. Il y a également eu une campagne de financement participatif dans le but de chroniquer la confection de cet ultime rouage sous la forme d’un documentaire… hélas, reporté (mais pas annulé) en raison, on l’imagine, de fonds insuffisants. Ils sont loin de chômés ou de s’abattre sur leur sort cependant, avec déjà trois covers/remixes sortis cette année ("Black Hole Sun", "Wicked Game" et "Say My Name"), de grande qualité et avec la bonne sauce Priest dont je raffole. Et c’est donc, on imagine, en prévision de leur prochain album qu’ils nous régalent d’un nouvel EP, le premier depuis Obey… ça remonte ! Mais sachant que cet EP comprend parmi mes morceaux préférés d’un groupe au parcours quasi sans fautes (le titre éponyme, mais aussi Ceremony et Necrodancer), ça met bien l’eau à la bouche pour cette nouvelle mignardise du trio suédois.

Et comme de justesse, l’opus parvient effectivement à se hisser parmi les immanquables de Priest. Les quatre titres (cumulant tout de même 24 minutes de musique) sont géniaux et parmi les meilleurs sortis par le groupe, qui parvient comme à son habitude à surprendre tout en jonglant avec leur vaste palette d’inspirations, offrant des titres reconnaissables comme du Priest, tout en n’ennuyant jamais en proposant toujours des ambiances différentes. "Dungeon Dance" était déjà un fameux plaisir coupable, un morceau plutôt fun mais avec un sale groove et plutôt lubrique. Mais avec "Nukeface", le groupe part dans un délire total, nous invitant à vénérer un champignon atomique ! C’est foutraque et enjoué, à l’image du pitch du morceau. "World On A Wire" rajoute une nouvelle corde à l’arc des suédois, en incluant de grosses influences big beat (Chemical Brothers ou Fatboy Slim, pour citer les plus connus). Rétro à souhait, dansant à crever, et conservant malgré tout la sensibilité caractéristique du groupe, et surtout la voix cristalline de Mercury. Et comme pour faire écho au précédent EP, le groupe nous gratifie de "Tria Prima III" (le premier a dû se perdre en route…) : un titre sans paroles, où l’ambiance est reine et contemplative, hypnotique même. Le morceau s’assombrit et s’éclaircit tout en douceur, en prenant bien son temps, et constitue à lui seul la moitié de l’EP, tout en étant presque deux fois plus long que son aïeul, et plus pêchu aussi.

Mais la vraie pépite de cet album, le premier single qui doit encore paraître et qu’il me tarde que le monde découvre, c’est bien "My Lonely Heart" : du Priest tout craché pendant près de cinq minutes. Un titre tout en émotion, au texte doux et triste, mais au rythme endiablé, répétitif semblant sorti d’une froide machine. Qui s’emballe à deux reprises après le refrain, pour donner un son de "cloches" venant casser la routine avec des relents gothiques. Le chant lui-même semble de plus en plus désespéré, passant de la voix câline aux râles de désespoir et aux cris de douleur. On retrouve la suite logique de l’album précédent, tels que les titres "Burning Love" ou "Demon’s Call" … tout en parvenant à être encore autre chose. Les thématiques sont similaires, la construction aussi, mais le résultat est un cocktail connu qui rajoute sa petite touche unique. Et ça en fait un titre qui condense Priest à merveille : dansant et punchy, mais poétique et délicat en même temps.

Que dire de plus ? Rien n’est à jeter sur cet EP. Pas une seconde. Chacun des titres offre une expérience très différente, mais tous sont en osmose. On croirait que Priest s’est auto-synthétisé, offrant une sorte de bilan de leurs dernières créations. Le tout offrant bien plus qu’un simple snack en attendant la pièce de résistance… Difficile de dire si le prochain album ressemblera à ces quatre chansons, mais qu’il continue pleinement sur la lignée de "Dark Pulse" et "Body Machine", qu’il greffe quelques bonnes idées de ce "Chaos" ou bien qu’il expérimente encore un peu plus dans ce qu’il est possible de faire avec l’électronique et ses nombreux sous-genres… on l’attend de pied ferme ! 


Cult Of Metal est un webzine dédié à la scène et la culture Metal (tous genres confondus) 

© 2023 par Cult Of Metal 

bottom of page