LORD OF THE LOST - OPVS NOIR Vol. 1

Genre : Gothic Metal

Pays : Allemange

Label : Napalm Records

Date de sortie : 08.08.2025

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Après l’électro-glam clinquant et quelque peu décevant de “Blood & Glitter” (2022), bonne nouvelle : Lord Of The Lost est enfin de retour à ses sombres racines ! Avec “Opvs Noir Vol. I”, premier volet d’une trilogie annoncée de trente-trois titres, le groupe allemand signe une œuvre dense, théâtrale et viscérale.

Dès les premières secondes de “Bazaar Bizarre”, le décor est planté : riffs massifs, rythmiques lourdes et orchestrations grandioses. Un morceau cinématographique, presque organique, qui prouve que la noirceur est enfin de retour ! La grande qualité de “Opvs Noir Vol. I” réside dans sa diversité : l’album alterne entre des sentiers sombres et des passages plus mélodieux. Le tout est porté par pas moins de six invités sur les onze morceaux ! Ces collaborations ouvrent la voie à des expérimentations, mêlant l’univers ténébreux de Lord Of The Lost aux styles propres de chaque artiste. Résultat : un cocktail explosif, riche et surprenant, qui renforce encore la puissance de l’album. Entre l’ombre et la lumière, “My Sanctuary” nous entraîne dans une atmosphère à la fois addictive et dansante, avant que “Light Can Only Shine In The Darkness” (avec Sharon den Adel, Within Temptation) ne développe un contraste magnifique entre espoir et désespoir. La voix cristalline de Sharon se mêle au timbre hanté de Chris Harms, sublimant l’ensemble.

Le voyage se poursuit avec un sombre et pesant “I Will Die In It”, titre aux allures porté par ses allures gothique et théâtral. Puis le rythme reprend de plus belle avec “Moonstruck”, accompagné par la chorale Stimmgewalt : un morceau gothico-symphonique qui tutoie le romantisme tragique, rappelant par instants la grandiloquence de Dimmu Borgir. L’occulte rituel continue avec l’ultra addictif “Damage” (feat. Whiplasher Bernadotte – Deathstars), qui insuffle une rythmique indus/electro martiale et dansante. Porté par un refrain simple mais entêtant, le morceau s’impose comme la preuve éclatante qu’un tel mélange d’influences est un pari gagnant.

La rythmique et la pression montent d’un cran avec “Ghosts”, accompagné par la violoncelliste Tina Guo (connue pour ses apparitions avec notamment Apocalyptica ou Sabaton) : un véritable joyau. La mélodie y est envoûtante, contrastant élégamment avec un break rageur qui fait toute la force du morceau ! 

Les surprises fusent avec “Lords Of Fyre” (feat. Feuerschwanz), qui joue la carte du folk/power metal, festif et païen, tout en se mélangeant avec une facilité déconcertante à l’univers de Lord Of The Lost ! 

Alors que “Things We Do For Love” semble annoncer la première véritable ballade de l’album, le morceau explose en une composition percutante et sincère. Tout en gardant un rythme soutenu, il s’appuie sur des refrains marquants. Clairement, la théâtralité est au cœur de cet album, dès que la pointe de mélodie fait son apparition !

Poursuivons avec l’avant-dernier titre, qui confirme cette hypothèse : “The Sadness In Everything” (feat. Anna Maria Rose) révèle un duo plein de fragilité, presque opéra rock. Chris s’autorise des passages de chant guttural, comme nous ne l’avions pas entendu depuis longtemps, contrastant avec un refrain majestueux où les deux voix se mêlent harmonieusement pour créer un effet de rock-opéra saisissant.

Après cet enchaînement dans les ténèbres, où nous avons dansé, headbangé et eu quelques frissons, l’album s’achève sur “Dreams Are Never Alone”. Cette ballade lumineuse et cinématographique laisse la noirceur s’effacer pour faire place à un souffle. Une conclusion élégante, qui ouvre grand la porte aux prochains chapitres.

Ce premier opus d’une saga en trois volumes révèle tout son potentiel et sa magie ! J’ai hâte de découvrir si le reste de la série sera aussi teinté de noir, ou s’il dévoilera ses couleurs à l’image de la discographie variée de Lord of the Lost.