DEATH SS - The Entity

Genre : Heavy Metal

Pays: Italie

Label : Lucifer Rising

Date de sortie : 01.05.25

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Death SS continue de faire son petit bout de chemin, sans se soucier des autres, et ça fait plaisir ! Le groupe est loin d’être le seul évidemment, on en voit même plein des groupes actifs depuis des décennies et qui continuent de produire… quand d’autres ont connu une longue pause avant de reprendre les instruments, parfois 20 ou 25 ans plus tard. Mais Steve Sylvester et sa bande n’ont jamais cessé de proposer de nouveaux titres, tout en prenant bien leur temps entre chaque album depuis 1991 et "Heavy Demons". Si cela ne signifie pas pour autant que chaque opus est une bombe atomique, ou que le groupe se réinvente chaque fois, cela fait néanmoins plaisir de voir qu’ils rempilent pour un onzième album. La force tranquille aura-t-elle fait mouche une nouvelle fois ?

On dirait bien que oui, même si le groupe semble avoir pris des cours auprès de Ghost… même s’il serait plus judicieux de prétendre le contraire, tant Ghost se réapproprie tous les codes du hard rock de la grande époque (avec quelques beaux restes de heavy metal et même de pop). Mais tout de même… "X", leur précédent album, était bien plus rugueux, agressif et sombre. Ici, une grosse moitié des morceaux est lumineuse, dansante et diablement efficace pour nous faire rentrer ses refrains, simplistes au possible, au plus profond de notre crâne. Mentions spéciales pour "Dr.Jekyll Sister Hyde", "Hell Is Revealed" ou "Justified Sinner", Certes, la voix cristalline de Papa Emeritus est remplacée par la voix plus rocailleuse de Steve Sylvester, mais ça marche (presque) tout aussi bien ! Sauf peut-être pour les titres un poil plus émouvants tels que "Love Until Death" ou "Out To Get Me"… non pas que la voix ne colle pas ou soit désagréable. Elle est juste plus puissante, moins cajolante. Mais ça reste des ballades classiques, mais efficaces.

Cette comparaison à Ghost s’étend aussi aux titres plus "religieux" de la galette, avec des sonorités semblant sorties tout droit de Castlevania. La chanson d’ouverture, "Ave Adonai", est l’exemple le plus flagrant, tandis que "Two Souls" prépare les pieux pour affronter Dracula ! Mais nous avons quand même quelques différences notables : déjà, l’ensemble des morceaux est un peu moins lisse et propre que la musique de Ghost, avec un aspect plus abrasif et puissant. Un peu comme si Death SS était le côté moins sage de la formation suédoise. Et alors saluons le titre "The Evil Painter" et son côté certes très lumineux, mais surtout onirique, hyper 80s et sentant bon le soleil et les néons ! Peut-être la vraie surprise de l’album, tant elle nous caresse l’échine au rythme de son clavier. "Cimiteria" est ses allures de "train fantôme" est aussi soulignable : rétro et un peu kitsch, c’est ce qui fait tout son charme, et elle ne manque pas de grandeur non plus, avec un pont plutôt généreux.

Si leur album précédent manquait un peu de relief, ce "The Entity" est une pure boîte de pralines, où chaque morceau amène son petit plaisir. Coupable ? Peut-être bien : c’est sûr qu’on ne découvre pas beaucoup de vraie nouveauté, une constance dans les albums que je choisis (c’est peut-être moi qui suit mauvais pour choisir aussi…). Mais un plaisir authentique et assumé : il est juste cool et prenant ce nouveau Death SS !