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Ale

BLOODBOUND - Tales From The North


Genre : Power Metal

Pays : Suède

Label : AFM Records

Date de sortie : 07/07/23

J’ai déjà eu quelques contacts avec Bloodbound lors de ma courte carrière, et je dois admettre que comme bien des groupes aux sorties fréquentes, on sentait que quantité faisait plus que qualité. Je n’ai pas écouté "Creatures of the Dark Realm", mais “Rise of the Dragon Empire” et l’EP “Bloodheads United” (sortis respectivement deux et une année auparavant) avaient connu un petit détour par mon casque… Pour un résultat tout à fait correct, mais plutôt fadasse. Avec cette fois DEUX ans de pause, on peut espérer un peu plus de cogitation de la part du sextet, pour un résultat, on l’espère, plus marquant et créatif. Quid de ces histoires nordiques, donc ?

Le résultat est… mesuré. La vaste majorité des titres restent très safe, très power moderne. Mais on sent un regain d’entrain, avec des morceaux qui ne sonnent pas faussement épiques ou trop mécaniques. On n’est pas sur du vraiment marquant, mais au moins sur des titres qui ont la pêche. Il a bon fond aussi cet opus, je pense par exemple à "Drink With The Gods" et sa petite flûte du début, et son envie évidente d’être une "party track", une chanson à boire… Et elle y parvient plutôt bien ! Ce genre de petite ritournelle médiévale se retrouve ci et là, comme au début de "The Raven’s Cry" Cela donne une petite saveur folk aux morceaux, sans jamais vraiment basculer dans l’hybridation pure. Bien ou mal ? Aucune idée… Cela aurait été un parti pris intéressant en tout cas ! Mais on ne boudera pas son plaisir : Bloodbound est de retour complètement survolté, avec des titres si épiques qu’ils donnent envie de chier des dragons. "Mimir’s Crystal Eye" est un délire purement jouissif, hype à souhait, tout simplement du gros fun en barres. Doublé par "Between The Enemy Lines" … Et rivalisant avec presque chaque titre du CD en vérité. Ce que l’on occulte en prise de risque et en diversité, on le gagne au centuple en termes de plaisir simple et honnête. Ouaaais on ne va pas se mentir : ils ne se mouillent pas trop, d’autant plus vu la pléthore de groupes œuvrant dans le genre en Suède (et avec l’histoire et la mythologie qu’ils se tapent… On ne va pas leur reprocher !) Mais au moins on retrouve une "passion", une envie qui manquait un peu à leurs derniers albums, sortis presque coup-sur-coup. Il n’y a pas grand-chose à dire de plus : c’est peut-être l’une des meilleures productions de Bloodbound, et un pur SACHET de bonbon(s) pour toute personne amoureuse de power, y compris (surtout ?) dans ses passages les plus kitsch. Si l’on devait attribuer au metal des catégories cinématographiques, le genre serait peut-être bien la série B : gentiment ringard, se prenant un peu trop au sérieux… Mais offrant un plaisir coupable mais sincère pour quiconque est capable de passer outre et ranger ses grands airs. Pour la forme, citons tout de même "1066" qui offre un final en apothéose (ce n’est rien de le dire !) avec une intro tout en grandeur. La suite du titre est à l’image du reste : sans merci. Permettant d’affirmer haut et clair que Bloodbound ne nous lâche jamais, ne s’offre (presque) aucun répit, et nous blaste de gros power costaud nous laissant presque sonné quand se clôt l’album.

Ce "Tales From The North" est la quintessence de tout cela. Vous l’aimerez ou le détesterez pour ce qu’il a à proposer : du power outrancier, épique à souhait et puissant jusqu’à plus soif. On aimerait peut-être un peu plus d’équilibre, ou un chouïa plus de notes folk dans le lot… Mais prendre un tel plaisir sur un album de Bloodbound, cela veut déjà dire qu’ils ont tout gagné. Ne commencez pas à nous pondre un nouvel album dès l’année prochaine, hein… ?


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